Aves mes origines hollandaises je devrais, je ne sais pas, aimer le gouda, les stamppots, les bitterbalenns, les stroopwafels (trucs bien clichés ! 🙂 ) et autres spécialités culinaires hollandaises, mais non ! Mon plat préféré, de tout l’univers, sont les lasagnes ! Je pourrais en manger jusqu’à me rouler par terre tellement j’adore ça ! A tel point que, quand je suis devenue végétarienne à 100 % j’ai failli renoncer juste à cause des lasagnes bolognaise… OMG ! Et puis un jour, jeune et novice végétarienne que j’étais, j’ai gouté les lasagnes bolognaise d’un copain vegan. Il avait remplacé la viande hachée par des protéines de soja.
Des protéines de soja , je ne connais pas… quésaco ? C’est un truc bizarre, en fait, on arrive pas à décrire à quoi ça ressemble vraiment. On dirait un croisement entre le liège et le riz soufflé. Mais ce truc bizarre est génial, car une fois réhydraté ça a la consistance de la viande hachée, sans compter bien évidemment son apport en protéines.
Du coup, j’ai testé ces protéines dans ma recette de lasagnes, que j’ai fait goûter à ma famille, mes cobayes number one. Mon frère a commencé à manger puis m’a dit : « je ne vois pas la différence avec des lasagnes à la viande ». J’étais hyper contente ! C’était quelque part ce que je recherchais, pouvoir donner du plaisir, le même plaisir mais sans viande !
Mais je dois vous avouer quelque chose… je n’aime pas le goût nature de ces protéines. Je n’aime pas le goût du soja tout court d’ailleurs (yaourt, tofu…), j’ai l’impression que ça a un goût de terre, j’ai jamais mangé de la terre, mais je me dis que si j’en mangeais ça aurait sûrement le goût du soja ! 🙂
Dans mon premier test, et dans les lasagnes de mon copain vegan, j’avais senti ce fameux goût que je n’aime pas… too much goût de soja ! J’ai cherché une solution, et après plusieurs tests j’ai trouvé comment faire. Déjà, il faut acheter des protéines en petits morceaux car elles existent en gros morceaux, ensuite il faut bien les rincer, puis les réhydrater avec quelque chose qui donne du goût (donc tomate pour les lasagnes), et surtout bien les faire revenir dans les oignons, ou peut-être marinade, etc.
Halleluja !!!!! Des lasagnes végétariennes façon bolognaise ! Comme j’aime ! 😀
Alors, vous l’aurez compris, j’ai souhaité, tout naturellement, que la 1ère recette de mon blog soit les lasagnes « à la bolognaise » ! Parce que ce n’est pas qu’une recette, c’est aussi une histoire d’amour !
Lasagnes végétariennes (façon bolognaise)
Ingrédients
Pour la sauce tomate :
- 800 g de pulpe fine de tomates en boîte
- 800 g de tomates entières idéalement tomates cerises - en boîte
- 690 g de purée ou coulis de tomates
- 1/2 tube de concentré de tomates
- 2 oignons jaunes
- 2 gousses d'ail
- 6 c. à soupe d'huile d'olive
- 4 moyennes carottes
- 250 g de champignons frais de Paris
- 30 g de protéines de soja petits morceaux
- 1 c. à soupe de vinaigre balsamique
- 2 c. à soupe de vin rouge
- origan
- sel, poivre
Pour la sauce béchamel :
- 20 g de beurre
- 1 c. à soupe d'huile d'olive
- 70 g de farine blanche
- 1 c. rase à café de muscade
- 1 litre de lait demi-écrémé
- Sel
Pour le montage des lasagnes :
- 150 g de mozzarella (ou gruyère) râpée
- 125 g de mozzarella fraîche
- 500 g de pâtes à lasagnes
Instructions
Pour la sauce tomate :
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Rincer abondamment les protéines de soja et les réhydrater pendant 30 minutes dans un bol d’eau mélangée à du concentré de tomates. Puis les égoutter sans les rincer
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Dans un grand faitout, ajouter 6 cuillères à soupe d’huile d’olive et faire revenir les oignons coupés en fines lamelles et l’ail émincé
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Ajouter les protéines de soja, sel, poivre, et faire caraméliser le tout
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Ajouter les tomates entières, la pulpe, la purée ou le coulis, et le concentré de tomates, l’origan, le sel, le poivre, 1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique et 2 cuillères à soupe de vin rouge. Bien mélanger et écraser les tomates entières.
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Ajouter les carottes coupées en fines rondelles, et les champignons épluchés et coupés en fines lamelles.
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Bien mélanger et laisser réduire à feu doux pendant environs 2 heures. Remuer régulièrement.
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En fin de cuisson, goûter et ré-assaisonner si nécessaire.
Pour la sauce béchamel (sans grumeaux) :
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Sur feu très doux, mettre dans une casserole le beurre et 1 cuillère à soupe d’huile d’olive. Laisser fondre en mélangeant les deux
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Ajouter la farine et la muscade. Bien mélanger à l’aide d’un fouet puis remuer jusqu’à obtenir une poudre et non plus des boules de farine (écraser les boules si nécessaire)
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Ajouter un peu de lait puis remuer énergiquement jusqu’à obtenir une sorte de pâte lisse et épaisse sans grumeaux
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Ajouter ensuite le lait petit à petit tout en remuant
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Laisser chauffer en remuant jusqu’à ce que la sauce s’épaississe
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Goûter et saler
Avant le montage, faire préchauffer le four à 160°C
Pour le montage :
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Dans un grand plat, ajouter un peu d’huile d’olive puis la répartir sur les parois et le fond
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Ajouter un peu de sauce béchamel pour recouvrir d’une fine couche le fond du plat
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Déposer les plaques de pâte à lasagnes pour recouvrir le fond (inutile de les faire précuire)
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Ajouter uniformément et généreusement la sauce tomate sur les pâtes
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Ajouter un peu de sauce béchamel
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Recouvrir de pâtes à lasagnes et recommencer en superposant les couches jusqu’en haut du plat
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Terminer la dernière couche avec d’abord la sauce tomate, puis la recouvrir de sauce béchamel
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Déposer uniformément la mozzarella fraîche coupée en fines tranches, puis répartir uniformément la mozzarella râpée.
Cuire au four pendant 1 heure environ à 160°C
Vérifier la cuisson en piquant un couteau pointu (réduire ou allonger le temps de cuisson si nécessaire)
Et avec ça, qu'est-ce qu'on boit ?
Un vin rouge italien de préférence. Je vous conseillerais un vin avec un bon équilibre, une belle structure, et un peu d’amertume, laissant de la place à des notes de fruits noirs rouges type mûres, cassis. Il ne faut pas un vin trop axé sur le fruit car il ferait saturer les papilles en sucre, perturberait l’acidité du plat et le rendrait un peu écoeurant. Un vin avec de l’amertume fera ressortir davantage le sucre et l’équilibre du plat.
Pour moi, le choix idéal serait un Montepulciano, ou un Nero d’avola pas trop jeune.
Si vous n’avez pas ce type de vin sous la main, choisissez en priorité un vin italien non sucré, ou encore un vin de la vallée du Rhône, ou un bon beaujolais.
Petit conseil pratique : déboucher votre bouteille la veille pour laisser le vin s’aérer tranquillement. Ainsi il se sera bien ouvert et vous pourrez profiter pleinement de tout son potentiel. Si c’est un vin jeune, vous pouvez également le carafer.