Pendant plusieurs mois, et à force de sensibilisation de réduction de déchets, j’ai cherché la meilleure solution pour valoriser mes déchets végétaux, bien nombreux du fait de notre régime alimentaire. En effet, les déchets jetés dans la poubelle sont incinérés et ne produisent absolument rien, là où le déchet végétal peut s’offrir de belles reconversions.

Bien sûr, le compost s’est avéré la solution. Malheureusement, vivant à Lyon en appartement, il n’y a pas pléthore de possibilités :

  • Soit on a la chance d’avoir un compost dans sa co-propriété (ce qui n’est pas le cas dans la mienne)
  • Soit on a la chance d’avoir à proximité un compost de quartier (ouvert au public, ce qui est rarement le cas…)
  • Soit on accueille de petits vers roses tout mignons dans un bac vert un peu moins mignon 🙂

Après pas mal de recherches, de lectures d’avis en tous genres, c’était décidé ! La dernière solution s’est donc imposée à moi et je suis partie en quête d’un lombricomposteur 🙂

N’ayant pas la volonté de le démarrer par peur de foirer mon coup, je me jette sur Le Bon Coin, à la recherche d’un lombricompost déjà en activité. Pour la même raison, je n’ai pas souhaité en fabriquer un ou en récupérer un DIY par peur ne de pas lui assurer une continuité optimale. J’ai donc opté pour un lombricomposteur Ecoworms.

Une fois trouvé d’occaz, me voilà avec mon lombricompost rempli des déchets de quelqu’un d’autre, mais bel et bien actif !

Passées les premières appréhensions, à ne pas oser trop le manipuler, à avoir peur d’en retrouver partout dans la maison, à hésiter à ouvrir le couvercle (parce que bon, il faut le dire, avoir des vers de terre chez soi, c’est assez repoussant au premier abord), on a fini par adopter nos Bobébobettes (c’est leurs petits noms) et surtout, à ne plus vouloir s’en passer !

Plusieurs mois plus tard, nous sommes donc en mesure de faire un petit état des lieux et de vous faire passer quelques petits conseils appris sur le tas 🙂

On kiffe nos lombrics !

(Je ne pensais pas écrire cette phrase un jour…)

En effet, le lombricomposteur répond totalement à notre besoin premier. Au départ, je redoutais que le contenant ne soit pas assez grand par rapport aux déchets végétaux que nous produisons, mais force est de constater que les lombrics sont efficaces 🐛. De plus, il y a toujours la possibilité de rajouter un étage si le besoin se fait sentir. Au bout de 5 mois, j’ai récupéré mon premier terreau qualité premium 😎

Le jus de lombric, un super engrais

Ma plus belle découverte dans l’histoire, c’est le jus (ou thé) de lombric. C’est le liquide que l’on récupère dans le bas du lombricompost et il s’avère être un engrais naturel redoutablement efficace. J’ai vu des plantes littéralement revivre grâce à ce truc.

En plus, on en récupère très régulièrement, et vu qu’on le dilue à 10 % (10 cl de jus, 90 cl d’eau), on en consomme assez peu. C’est le moment de payer votre tournée de jus de lombric à votre entourage ! Il y a d’ailleurs des gens qui en vendent.

Attention cependant, on m’a raconté que le jus pouvait fermenter s’il était resté trop longtemps fermé, et repeindre vos murs à l’ouverture. Soyez donc vigilent·e si vous en avez un qui traîne depuis trop longtemps, pensez à l’ouvrir en extérieur 🙂

Quelques petites choses à savoir pour que votre lombricomposteur tourne à plein régime 💪

  • Le lombricompost ne sera équilibré que si vous le nourrissez à 60 % de déchets organiques (végétaux, qui rejettent de l’azote) et à 40 % de déchets carboniques (papier, carton, essuie-tout…). Si vous ne mettez pas assez de carbone, le compost sera trop humide et cela favorisera l’apparition d’insectes indésirables.
  •  Il existe beaucoup de listes des végétaux autorisés et interdits, mais gardez simplement en mémoire pour un usage quotidien qu’il faut éviter les pelures de pommes de terre, l’ail, l’oignon, l’échalote et les agrumes. Dans le doute, une petite recherche sur le net vous épargnera les déconvenues.
  • Un compost n’a normalement pas d’odeur et beaucoup le gardent dans la cuisine. S’il sent mauvais, c’est probablement que quelque chose cloche.
  • Notre lombricomposteur est sur le balcon. C’est cool parce qu’il n’encombre pas la cuisine, par contre il faut veiller à la température de l’extérieur : les vers entrent en hibernation sous 5° (et seront donc complètement inactifs) et risquent de mourir au-dessus de 25°.
  • Les invasions de moucherons, ça n’impacte en rien le fonctionnement du composteur, mais ça reste assez gênant (surtout si le compost est à l’intérieur de l’appartement). Internet regorge de tutos et de pas à pas pour s’en débarrasser. Pour le moment, ma meilleure astuce reste de nettoyer et badigeonner le couvercle et le socle du compost au savon noir, et de mettre de la lavande pas loin 🙂
  • Si vous êtes envahi·e·s de moucherons, c’est d’ailleurs très probablement que votre compost est trop humide. Pensez à vider le jus de lombric régulièrement et à rajouter des déchets carboniques.
  • Attention à bien diluer le jus de lombric à 10 % (10 cl de jus, 90 cl d’eau). À plus forte dose, il peut tuer les plantes à cause de sa forte acidité.

En résumé, c’est une expérience que je recommande sans hésiter (pour le moment !). J’attends de voir comment ils vont passer l’été mais je suis super satisfaite d’avoir sauté le pas. C’est fascinant de voir à quelle vitesse tout se décompose 🙂

Photo by Austin D on Unsplash

Author

D'une nature enthousiaste et bonne vivante, j'aime faire de belles choses avec des gens bien. Cela passe aussi par l'envie de consommer en accord avec la nature, dans le respect de ce qu'elle nous offre. En essayant de le faire avec bienveillance. Juste parce que j'y crois :)

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